Ça m’intéresse – Plonger une ville dans le noir
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5 novembre 2017Wi-Fi : la ville de Paris déconnecte six bibliothèques suite à des plaintes sanitaires
ZD Net – Publié le 03/12/2007 – Par Christophe Guillemin
Source : http://www.zdnet.fr/actualites/wi-fi-la-ville-de-paris-deconnecte-six-bibliotheques-suite-a-des-plaintes-sanitaires-39376087.htm
Suivant le principe de précaution, la mairie de Paris a désactivé ses bornes Wi-Fi dans des bibliothèques où des employés se plaignaient de différents maux depuis leur installation. Le projet de couvrir Paris de hotspots n’est pas remis en cause.
Le déploiement à Paris de hospots Wi-Fi gratuits suscite une levée de boucliers de syndicats et associations, qui mettent en avant des risques sanitaires liés à l’exposition prolongée à ces réseaux sans fil.
« Plusieurs personnes de bibliothèques récemment connectées (10e, 11e, 13e, 14e, 16e et 18e) sont venues témoigner des troubles qu’elles ressentaient : maux de tête, vertiges, malaises, douleurs musculaires… Certaines ayant même dû exercer leur droit de retrait, tant la situation était, pour elles, devenue insupportable », indique le Syndicat Supap-FSU soutenu par les associations Priartem (*) et Agir pour l’environnement.
Les équipes de Bertrand Delanoë ont donc décidé, entre octobre et novembre, de désactiver les bornes Wi-Fi dans les six bibliothèques où ces agents se plaignaient.
Entre-temps, le Comité hygiène et sécurité (CHS) de la direction des affaires culturelles de la ville de Paris a été saisi de l’affaire et a voté, le 28 novembre, un moratoire sur les dangers du Wi-Fi dans les bibliothèques parisiennes ; un texte rédigé par le Supap-FSU. Bien que l’avis du CHS soit purement consultatif, l’administration municipale a préféré « répondre favorablement à l’inquiétude des employés des bibliothèques », indique-t-on dans l’entourage du maire.
Plus de 420 bornes installées
« Actuellement aucune étude ne fait de lien direct entre les réseaux Wi-Fi et des maux comme le mal de tête. Cela ne remet pas en cause le programme qui a permis à ce jour la mise en place de plus de 420 bornes », précise-t-on cependant à la mairie de Paris.
Pour les associations, il s’agit surtout de « faire du préventif ». « Il n’y a pas de consensus scientifique sur les risques sanitaires du Wi-Fi mais, selon le principe de précaution, nous sommes favorables à une exposition minimum des populations », confie à ZDNet.fr, Stéphen Kerckhove, délégué général d’Agir pour l’environnement. « On peut se demander si un accès Wi-Fi dans une bibliothèque est vraiment utile au regard de l’incertitude scientifique », poursuit-il. L’association recommande d’utiliser plutôt des solutions filaires ; une proposition reprise dans le moratoire.
La situation serait différente pour les réseaux sans fil installés en extérieur dans des jardins municipaux et sur des places publiques, comme le parvis de l’Hôtel de Ville. « En intérieur, il faut augmenter la puissance des bornes pour passer à travers les murs. En extérieur, si l’installation est bien faite, les bornes sont normalement suffisamment éloignées des utilisateurs »
(*) Priartem signifie « Pour une réglementation des implantations d’antennes relais de téléphonie mobile ».